EXPLICATIONS
RATIONNELLES ?
Et si ces apparitions dans les cieux belges n'étaient en fait qu'une hallucination de masse ?
Est-ce que les chasseurs F-16 n'ont en fait seulement poursuivis qu'un phénomène météorologique ou un leurre éléctronique ?
Et si le mystérieux trangle observé par plusieurs centaines de témoins n'était en fait qu'un avion expérimental américain ?
Tant de questions qu'il est maintenant necessaire de posées, loin du climat passionel de l'époque.
VAGUE BELGE
(Rapport LAMBRECHTS)
REACTIONS OFFICIELLES
EXPLICATIONS RATIONNELLES ?
LE TRIANGLE DE
PETIT-RECHAIN
AFFAIRE CLASSEE ?

Comme nous l'avont déjà abordé précedemment, 13 echos radars ont été enregistrés par les F-16 lors de la mission d'identification des échos radars au sol dans la nuit du 30 au 31 mars 1990.
Est-il possible que ces objets ne soient rien d'autres que des leurres de contre-mesures éléctronique ?
Les faits ont été soumis à un Colonel de l'armée de l'air américaine encore en activité qui a voulu garder l'anonymat.
A la fin de la mission en question, étant limite en carburant et complètement frustrés par un objectif qui les surpasse en vitesse et en manoeuvrabilité, les pilotes de F-16 à bout physiquement et vidés émotionellement retournent vers leur base d'attache.
Le colonel B. (appelons le ainsi) est sceptique à propos des ovnis, et croit que l'explication la plus plausible pour cet incident est la présence d'ECM (Contre Mesures Électroniques), probablement à bord d'un autre appareil de l'OTAN dans la zone.
En d'autres mots, l'objectif radar suivi par les contrôleurs aériens et les pilotes était un leurre, un artefact ou un gadget électronique sophistiqué prévu pour affoler les radars. De tels instruments ont été utilisés avec succès durant la Guerre du Golfe.

D'un autre côté, il est déboussolé par certains aspects de la poursuite...
"J'ai fait plusieurs interceptions d'objectifs fictifs (ECM) ", affirme le Colonel, "le contrôleur aérien en Belgique a été capable de maintenir le contact avec un avion civil dans la zone, et ce n'est pas possible avec les brouillages ECM que j'ai rencontrés. C'est très étrange." Par-dessus tout, c'est à l'opposé de son expérience avec les ECM qui devraient donner le même objectif fictif au radar au sol et aux radars de bord. Le colonel est plutôt persuadé que ce sont des ECM par le fait que l'ovni ne produisait pas de "bang" supersonique en passant la vitesse du son.
C'est ce qui a rendu perplexe tous les experts, y compris ceux qui ont examiné et mis hors de cause la théorie ECM.

Le Colonel De Brouwer est tout aussi catégorique sur ce fait : "En outre, on constate à certains moments une corrélation entre les données provenant des deux radars de bord et d'au moins un radar au sol. L'enregistrement de données identiques par trois systèmes différents à des moments donnés nous pousse à ne pas exclure qu'un ou plusieurs appareils non identifiés aient effectivement évolué dans l'espace aérien belge."

Rappelons également que cet ahurissant manège est observé du sol par un grand nombre de témoins (dont vingt gendarmes), qui verront l'ovni et les F-16, mais personne n'entendra, au cours des soixante-quinze minutes que durera l'affaire, le fameux "bang" suspersonique qui aurait dû accompagner le franchissement du mur du son par l'objet. Aucun dégat matériel n'a été constaté à l'aplomb de l'événement; or, étant donné la vitesse et la basse altitude de l'objet, le franchissement du mur du son aurait dû susciter le bris d'un nombre incalculable de carreaux...

Conclusion : la possibilité qu'il s'agisse de contre-mesures ECM ou tout autre spectre électronique est à exclure de façon définitive.


A cette autre question, le Colonel B. de l'USAF apporte une réflexion : "Si nous voulions admettre que c'était un test ECM, ou des survols répétés d'un avion américain Top-secret, comment le faire aussi d'un pays étranger avec une population aussi dense ? Les chasseurs étaient armés et pouvaient entrer en collision l'un dans l'autre ou avec un appareil civil durant la poursuite, causant de lourdes pertes en vies humaines. Assumer un tel risque pour le salut d'un test des capacités de la Défense Aérienne de la Belgique est plus que démentiel. Qui que soit le responsable du test d'un tel engin d'une importance militaire potentielle au-dessus d'un pays étranger, un manque de chance ou qu'un incident mécanique pourrait littéralement le placer dans les mains de l'ennemi. Et l'on peut supposer que le " test "serait révélé en temps et heures au gouvernement belge, mais rien de la sorte n'eut lieu."
Effectivement, avec le risque de survoler une zone à forte densité de population, il semble peu évident qu'il s'agisse d'un essai de pénétration d'un espace aérien par un prototype d'avion ultra-secret, le risque est trop énorme...

De plus, aucun appareil n'a les caractéristiques de vol de l'ovni en question, aussi secret soit-il !
Au cours de la conférence de presse du 22 juin 1990, le Colonel De Brouwer expliqua que les pilotes des F-16 n'auront pas le temps d'amorcer la procédure de tir. Les radars resteront pendant six secondes vérouillés sur la cible, et l'objet, qui a progressivement pris de la vitesse et est à ce moment à 280 Km/h, atteint, en passant de 3 000 à
1 700 mètres d'altitude, la vitesse de 1800 Km/h en ... une seconde ! Cette fantastique accélération correspond à 40 g; elle entraînerait la mort immédiate de tout humain se trouvant à bord: la limite de ce que peut supporter un pilote de chasse est de l'ordre de 8 g* (*Le g est l'unité d'accélération. 1 g équivaut à l'accélération de la pesanteur terrestre, c'est-à-dire à 9.81 m/s par seconde). La trajectoire de l'engin est extrêmement déconcertante. Parvenu à 1700 mètres d'altitude, il plonge rapidement vers le sol: au-dessous de 200 mètres, il échappe à la fois aux radars des F-16 et à ceux de Glons et de Semmerzake. Dans cette grande banlieue sud de Bruxelles, le sol n'est qu'un scintillement continuel de lumières parmi lesquelles les pilotes ne peuvent distinguer visuellement le moindre objet.


L'avion hypersonique télécommandé : le LoFlyte.
L'hypothèse du LoFlyte.
Un épisode qui doit être relaté, même si ses conclusions sont ridicules !
En effet, au mois d'août 96, les médias télévisés francophones s'étaient fait l'écho d'un article paru dans un journal anglais le Sunday Times qui, lui-même, avait interprêté un communiqué de presse de la NASA.
Ce communiqué a laissé entendre que les ovnis aperçus dans les cieux belges n'étaient en fait que des...LoFlyte ! Un petit avion drône sans pilote...
Non-obstant l'impossibilité technique du LoFlyte à être présent en Belgique, il serait stupide pour les USA de risquer un "pépin" en faisant voler leur prototype "High-Tech" au-dessus d'un pays étranger, même "ami".

La télévision belge (RTBF) va plus loin, elle explique, par la même occasion, les observations d'engins triangulaires dans le Nord de l'Angleterre où l'US Air Force aurait basé une escadrille de ces engins !
Une hypothèse complètement farfelue qui ne tient pas la route, tout simplement parce que le LoFlyte est un petit avion télécommandé, et n'a rien a voir avec les grands objets triangulaires noirs pourvus de phares à leur coin et au milieu tels qu'on en a observé en Belgique... Le LoFlyte ne peut pas planer, il ne peut pas rester stationnaire, ni voler à de très basse vitesse , il n'a aucun feux anti-collision, et, naturellement il n'a fait que quelques vols d'essai aux Etats-Unis. En outre, le premier vol officiel du LoFlyte eu lieu en...1996 ! Cette hypothèse, révélée par
un journal anglais qui fait du sensationnel son fond de commerce, n'a apporté que du discrédit au fantastique dossier de la vague belge.

Conclusion : aucun appareil de fabrication humaine n'a les capacités techniques requises pour évoluer selon les caractéristiques décrites par les témoins civils et militaires, d'autant que le risque d'évaluer la capacité de réaction d'un pays (la Belgique) en cas de pénétration aérienne inamicale semble trop élevé.


Dans un chapitre très technique parlant des données radar, le professeur de physique et collaborateur auprès de la SOBEPS, Auguste Meessen, conclut que certaines des images provenant du radar au sol était presque certainement causées par des conditions atmosphériques exceptionnelles mais trouve que les images du radar embarqué ne peuvent être expliquées de cette manière.
On constate qu'il y avait différentes traces d'échos anormaux. Les plus longues ont débuté à 22h17 et à 22h58. Chacune d'elles provient d'un écho anormal qui a resurgi presque régulièrement pendant plus de trois heures. D'autres échos anormaux ont surgi plus tard. Les altitudes étaient variées, mais elles restaient pratiquement constantes, sauf pour la longue trace supérieure. La vitesse était toujours d'environ 45 km/h, ce qui était celle du vent en altitude et globalement, les trajectoires s'incurvaient suivant la direction locale du vent. La source de ces échos devait donc être "quelque chose" de réel qui se trouvait à telle ou telle altitude, en étant entraîné par le mouvement général de l'atmosphère. Philippe Huleux, militaire belge, proposa en 1991, qu'il s'agissait de masses d'air humide, relativement localisées. Du moment qu'elles comportent des surfaces où le degré d'humidité varie brusquement, elles doivent produire des réflexions partielles, bien que l'atmosphère soit optiquement transparente.
Ce phénomène était connu pour des "bulles de convection", mais il était extraordinaire que des masses d'air humide puissent rester localisées aussi longtemps. Usuellement, elles sont disloquées après peu de temps. Il est déjà rare qu'elles survivent plus d'une heure. Il fallait donc que l'atmosphère soit très calme au cours de la nuit du 30 au 31 mars 1990.
Ce descriptif peut paraître un peu trop "pointu" mais il a pour but de faire prendre conscience aux lecteurs qu'il existe bel et bien des phénomènes météorologiques d'une fréquence tout à fait exceptionnelle.

Conclusion : oui, les radars des F-16 et les stations radars au sol de Glons et Semmerzacke ont très bien pu suivre des plasmoïdes météo, sorte de forte variation de température. Mais en aucun cas il s'agit de l'intégralité des échos lors de la poursuite. Les radaristes sont généralement bien formés pour interpréter correctement les échos radars qu'ils suivent. Les concordances très précises entre les témoignages au sol , les stations radars et les F-16 prouvent que ces apparitions ne peuvent être uniquement dûes à des phénomènes météorologiques.